L’Alouette suspendue souffle sa première bougie !

Que de chemin parcouru durant cette année mais bizarrement qu’un tout petit pas effectué dans cette aventure entrepreneuriale.

La vie d’artisan tapissier garnisseur

C’est ta machine à coudre qui tombe en panne pour ton premier chantier.

C’est une surprise qui t’attend lors du dégarnissage d’un fauteuil et celle-là, tu ne l’avais pas prévue.

C’est laisser ton travail de pose de tissu en cours pour répondre au téléphone. On ne sait jamais, des fois que ce serait le chantier de l’année !! Et en fixant le rendez-vous avec le client, te remémorer qu’il est temps de commander de nouvelles cartes de visite.

C’est te gratter la tête pour réaliser ton premier devis, pas si simple à faire et encore moins d’attendre la réponse.

Ce sont les échanges avec les fournisseurs pour commander les matières pour t’entendre dire, « On n’a plus en stock le truc dont vous avez besoin depuis hier » et l’attente de la livraison avec… ses aléas. Oups !! Je n’avais pas prévu les frais de douane sur ce magnifique tissu coup de cœur.

Justement, ce magnifique tissu te fait penser qu’il est temps que tu mettes sur les réseaux sociaux la dernière réalisation de L’Alouette suspendue. Vous savez la photo pas trop foncée, pas trop mal cadrée, avec un joli fond. Ça n’existe pas les selfies de fauteuil ?

Ce sont les rendez-vous avec les éditeurs de tissus et te questionner : parmi toutes ces collections, tu prends celles que tu aimes ou celles qui pourraient plaire aux clients ?

C’est chaque début de mois, consacrer quelques heures à la comptabilité : factures, trésorerie… et puis sous ce tas de papiers, trouver les devis clients signés et te dire…

Ma vie d’artisan tapissier garnisseur…

C’est le plaisir de travailler de mes mains pour redonner une seconde vie à un objet, mais aussi beaucoup de réflexion. « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. »

C’est le métier qui me permet de découvrir chaque jour des pratiques ancienne ou contemporaine, où se côtoient ramponneaux, tire sangle, agrafes et carcasses abimées.

C’est sortir de mon atelier pour rencontrer d’autres entrepreneurs, débutants ou chevronnés avec qui je peux échanger, participer à un réseau de tapissiers prêt à m’aiguiller dans mes questionnements et continuer à me former.

C’est faire partie d’une coopérative qui m’accompagne dans ma vie d’entrepreneur.

C’est la rencontre avec ces particuliers qui me confient un fauteuil, une chaise, un canapé qui raconte une histoire : le souvenir d’un proche, le cadeau que l’on offre, les enfants qui jouent, une éthique, la passion des vieux meubles ou l’envie d’un intérieur coloré…

C’est recevoir quelques jours après une livraison un message touchant de remerciements.

Un an que je partage avec mes clients leur histoire, je les en remercie.

Un an déjà… plein de moments de doutes et de satisfactions mais qui rendent cette expérience particulière si enrichissante.

Bien à vous.

Nathalie de « L’Alouette suspendue »